A Ñaña, soit à 30 Km de Lima, depuis août 2008, nous avons ouvert une autre « maison des enfants », actuellement plus modeste mais combien importante. Elle accueille une dizaine de très jeunes enfants issus de lieux de précarité et de souffrance, souvent orphelins ou dont le(s) parent(s) s’absente(nt) toute la journée pour gagner le pain quotidien dans des conditions difficiles et souvent scandaleusement injustes.
Au départ, c’était surtout une école de devoirs aux fins de venir en aide aux enfants de milieux très pauvres en difficulté scolaire. Mais très rapidement, l’objectif initial s’est amplifié pour répondre au souci de contribuer à donner une formation intégrale, en veillant aussi à maintenir le contact avec les familles.
L’objectif est donc finalement assez semblable à celui de la maison Wawamarca de Chucuito mais avec des moyens actuellement moins développés.
Les jeunes enfants, -une dizaine actuellement-, qui y sont accueillis trois fois par semaine, proviennent tous de familles très pauvres, où les problèmes ne manquent pas, souvent avec acuité.
Il y va donc essentiellement d’un espace d’accueil et d’accompagnement pour des enfants très pauvres, matériellement mais aussi affectivement, et, qui plus est, déjà marginalisés dès leur première année d’école primaire, faute de trouver un appui dans leur famille en difficulté.
Notre option est donc de remettre ces enfants en selle et de leur rendre confiance en eux-mêmes, en la vie, tout en les aidant à découvrir et à développer leurs potentialités.
Une fois par mois, les parents (c’est parfois la grand-mère parce que soit les enfants sont orphelins, soit les parents sont divorcés et celui qui a la garde est absent toute la journée pour gagner le pain quotidien) sont invités à une rencontre de réflexion sur un thème choisi par eux en général : la violence familiale, les problèmes de nutrition, d’hygiène, etc.
Dans notre maison, nous avons l’ambition aussi pour nos « alumnos » de rêver ensemble, apprendre à vivre ensemble, chasser la tristesse et accueillir la tendresse.
Toutes choses bien modestes mais combien importantes, offertes de tout cœur, ouvrant à ces enfants un nouvel horizon de qualité de vie, de dignité et semant en eux un peu d’espérance.