La fiction, la légende, le mythe façonnent l’imaginaire d’une société, d’un peuple, d’une culture. La fiction fait réfléchir la société, fait réfléchir sur soi-même. Il est dès lors très intéressant de se pencher sur les mythes et légendes d’une culture, d’une société.
La communication et le transmis de la culture et de la religion andines se réalisent au moyen des mythes, par tradition orale. Les mythes transmettent aux générations futures non seulement la sagesse et la foi des ancêtres mais aussi l’histoire sociale, les réussites et les échecs du cheminement historique. Ainsi, les mythes constituent pour les peuples andins les grands paradigmes et modèles explicatifs de la vie de l’homme des Andes. C’est ainsi que face à la domination et à la misère depuis l’époque de la Conquista espagnole, c’est à travers les mythes que les peuples andins ont tenté d’expliquer leur situation. Ils ont essayé de mythifier pourquoi les hommes blancs et créoles sont riches et puissants à cause des erreurs commises par leurs ancêtres et aussi les châtiments des divinités.
Il faut donc souligner ici combien la « parole » aymara est intimement liée à la cosmovision globale et est articulée autour de la ritualité de cette culture. Cette articulation se fait via les mythes stéréotypés qui tiennent un rôle pédagogique essentiel. Pour chaque étape de la vie humaine, en ses aspects de morale personnelle, familiale et communautaire ainsi qu’envers le cosmos, il existe dans le monde aymara une initiation symbolique dont les maîtres sont les adultes et les anciens.
Citons quelques mythes qui nous paraissent, à des degrés divers, indicatifs de la mentalité et des croyances rencontrées dans l’Altiplano :
– Mythe du Kharisiri
– La légende de Manco Capac et Mama Ocllo
– La légende de l’Ikiko
– Los Achachilas y la veta de plata (les esprits tutélaires et le filon d’argent)